Ces familles qui écrivent l’histoire de la vigne (75)

  • Nans et Jason, plein d’ambitions pour leur exploitation viticole.
    Nans et Jason, plein d’ambitions pour leur exploitation viticole.
  • Les bâtiments de la cave entre Villarzel-Cabardès et Bagnoles.
    Les bâtiments de la cave entre Villarzel-Cabardès et Bagnoles.
  • "Ni Ange, ni Démon, la cuvée signature du domaine de Parazols.
    "Ni Ange, ni Démon, la cuvée signature du domaine de Parazols.
  • Des bouteilles aux étiquettes qui détonnent.
    Des bouteilles aux étiquettes qui détonnent.
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Publié le
Pierre Adroit

l'essentiel Suite de notre série sur les familles audoises qui écrivent l’histoire de la vigne. Aujourd’hui, celle des Bertrou, au domaine Parazols-Bertrou, à Bagnoles.

Nans et Jason Bertrou sont à présent la 9e génération de la lignée Bertrou. Il faut remonter au XIXe siècle pour trouver la trace des premiers paysans qui ont voué leur vie à la culture de la vigne. Les grands-parents de ces deux trentenaires étaient viticulteurs sur deux terroirs voisins. Du côté maternel, la famille Gastou, coopérateur à la cave de Caunes-Minervois, du côté paternel celle des Bertrou, qui apportaient leurs raisins à la cave coopérative de Conques-sur-Orbiel. Jean-Marie et Béatrice Bertrou, les parents, se sont installés juste après leur mariage en 1981 et exploitèrent les deux sites viticoles : le Minervois d’une part, le Cabardès de l’autre. Jusqu’au début des années 2000, ils amenaient toujours leur vendange dans les deux caves coopératives avant qu’ils ne fassent le pari audacieux en 2003 de se lancer en cave particulière et dans la production de bouteilles dont, dès 2005, la cuvée phare "Ni ange, ni démon".

Le ton était donné, une vision décomplexée du vin : sérieux dans la bouteille mais détonnant dessus. En coulisses durant une dizaine d’années, Nans et Jason ont secondé leurs parents sur la soixantaine d’hectares d’alors. D’une dizaine de milliers de flacons au départ, lors de la reprise officielle du domaine en 2021 par les frères, le nombre de bouteilles a été multiplié par 20, soit près de 250 000. Si Nans, l’aîné, a suivi un cursus classique avec un BTS technico commercial dans le vin, le cadet Jason s’est cherché un temps avant de rejoindre l’exploitation. Cinq ans gendarme à Toulouse, l’appel de la campagne a été mûrement réfléchi et il a abandonné la ville pour rejoindre les coteaux du Cabardès à Villarzel. Un des gros atouts du domaine réside dans le fait qu’il peut proposer à la fois du Minervois, du Cabardès et de l’IGP Pays d’OC. La clientèle apprécie cette offre. Jason, en charge des ventes, précise : "Nous avons segmenté la commercialisation, pas de grands comptes mais une diversité avec une partie pour les cavistes et CHR, une autre pour la grande distribution et une dernière pour les particuliers via les différents salons de l’Hexagone". Une capacité d’adaptation qui les contraint à multiplier les références (une trentaine), toutes personnalisées selon les circuits de distribution. À la cuvée signature viennent se greffer de nombreuses autres aux aspects imagés : "Les ailes de nuit", "Tempête sous la couette", ou encore "Le souffle des dieux". Leur marque de fabrique est également les pratiques culturales afin de coller au plus près de leurs convictions écologiques et idéologiques. L’exploitation est certifiée HVE depuis 2018, et en 2021 elle s’est engagée dans la conversion vers l’agriculture biologique.

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