Mélise Fontenot tisse son petit bout de chemin comme tapissière d’art à Mirepoix

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  • La réfection d’un fauteuil peut prendre plusieurs jours comme plusieurs semaines.
    La réfection d’un fauteuil peut prendre plusieurs jours comme plusieurs semaines. DDM
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l'essentiel Après une carrière dans l’édition, Mélise Fontenot s’est reconvertie à la faveur de la pandémie du Covid en tapissière d’art. Elle vient d’ouvrir sa boutique à Mirepoix, qui ne désemplit pas.

Fauteuils anciens, chaises neuves, sièges d’hôpital, … Rien ne résiste à Mélise Fontenot, tapissière d’art qui a ouvert son commerce "Mon coin cosy" à Mirepoix en début d’année et ne désemplit plus depuis. "On a mis plusieurs mois à transformer cette ancienne supérette en un bel endroit pour nos œuvres, ça a laissé le temps aux gens de comprendre que quelque chose s’y tramait et donc de s’impatienter en attendant notre ouverture", sourit-elle.

Installée avec son amie, l’artiste et graphiste Michelle Froh, la tapissière n’avait pour autant pas prévu de suivre ce chemin professionnel. Travaillant initialement dans le monde de l’édition, la crise du Covid a mis un temps d’arrêt à son activité, qu’elle a eu du mal et moins d’envie à redémarrer au sortir de la pandémie. "Pendant le confinement, je m’étais remise à la couture, que j’ai apprise auprès des femmes de ma famille, c’est quelque chose qu’on se transmet de génération en génération. Alors, j’ai fait une adjonction d’activité à mon occupation d’éditrice free-lance et je me suis lancée comme ça."

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Employée un temps dans une entreprise où elle apprend la couture d’ameublement, elle ne peut malheureusement pas continuer quand la société réduit ses effectifs, mais elle ne se voyait pas retourner dans ce qu’elle faisait avant : décision est donc prise d’apprendre la tapisserie d’ameublement, qui se marie bien avec la couture. "La Région a financé mon apprentissage à l’Institut des métiers d’arts et de l’artisanat d’art à Revel (Haute-Garonne), on a des cours en tronc commun mais on passe ensuite huit mois en atelier avec des formateurs experts. Quand j’ai eu mon CAP, je savais qu’il fallait que je lance mon entreprise et que ça marche, parce que je n’avais pas d’autres revenus", rit-elle.

Fauteuils de particuliers ou sièges d’hôpitaux, tout y passe

Désormais, elle s’épanouit dans le métier et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça marche plutôt bien : son carnet de commandes est déjà rempli, pour des réfections de sièges majoritairement. "Ça peut aller de quelques jours à trois semaines, selon l’état du fauteuil qu’on m’amène. Même si le siège est très abîmé, il n’y a presque pas de cause désespérée ! Mais pour cela, il faut être prêt à y mettre le prix", explique-t-elle.

Outre la réfection de fauteuils des particuliers, Mélise s’adonne aussi à la redécoration de fauteuils d’origine industrielle, ainsi qu’à la restauration de sièges réservés aux collectivités, comme les chaises plastifiées des hôpitaux. La tapissière a par ailleurs conservé son activité de couturière et dans le magasin sont exposés des coussins, des rideaux ou encore des trousses qu’elle a confectionnés elle-même.

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Si Mélise Fontenot est déjà bien occupée, avec "une foultitude de devis faits depuis l’ouverture du magasin", elle ne manque pas pour autant d’idées pour sa petite activité. Avec un compagnon ébéniste, l’idée lui trotte dans la tête de se mettre à l’élaboration d’ameublement de A à Z : "La création de fauteuils, ça serait chouette, mais je ne peux pas le faire toute seule", précise la tapissière. S’ils se lancent dans ce projet, on ne doute pas que les créations auront autant de succès que les fauteuils auxquels Mélise redonne déjà vie au quotidien.

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