Une pépinière artisanale pour les nouveaux diplômés

  • L’ancienne Maison Daïdé aura besoin d’aménagements pour accueillir ces nouveaux diplômés. Photo DDM archives, SM.
    L’ancienne Maison Daïdé aura besoin d’aménagements pour accueillir ces nouveaux diplômés. Photo DDM archives, SM.
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Sophie Ménard

l'essentiel La Ville de Revel a acquis de vieux bâtiments pour en faire une véritable pépinière, projet qui servira à booster l’économie locale

La ville du meuble d’art en parle depuis longtemps : créer une pépinière d’artisans. Le bâtiment est déjà acheté : les anciens ateliers de la Maison Daïdé, avenue Roquefort.

Le maire, Laurent Hourquet, a précisé quelques points des prochains aménagements, afin de faire de ce lieu le lien entre formation et installation.

"On forme plus de 150 jeunes et moins jeunes, entre le lycée professionnel et Imara, chaque année. Très peu s’installent sur notre territoire", constate le maire. Parfois, les locaux sont inadaptés, ou les loyers trop élevés. La pépinière vise à changer la donne.

Une pépinière en deux parties

"Nous allons avoir deux parties, précise Laurent Hourquet. Le but est d’avoir une quinzaine de box dans une partie, loués au plus bas prix, à des jeunes qui veulent s’installer et qui ne trouvent pas de locaux avec des loyers assez bas."

Les artisans pourraient ainsi se soutenir, s’entraider, se rassurer après leur première installation.

La deuxième partie accueillera des outils, pour qu’ils puissent les mutualiser. "Ils n’ont pas forcément les moyens d’acheter du gros outillage en sortant de leur formation, poursuit Laurent Hourquet. Ce matériel sera mis à disposition, y compris dans le prix du loyer."

L’objectif de la municipalité est de retenir 2 à 3 % des nouveaux diplômés par an. "Ça fait 3 à 5 artisans par an, qui s’installent pendant 4 ou 5 ans dans la pépinière", espère le maire.

La municipalité cherche depuis un moment à nourrir ce label "Ville et Métiers d’art". Le marché des créateurs lors de la journée européenne des métiers d’art le mois dernier visait aussi à montrer que l’artisanat local est encore ancré dans la bastide. "Il faut renforcer chaque pan de cette activité-là, pour nous permettre d’avoir un tissu qui se nourrit l’un de l’autre sans être en compétition, précise Laurent Hourquet. On essaie d’être cohérents et de travailler à ce maillage qui est important. J’y crois beaucoup."

L’après pépinière

Une fois que les artisans voudront quitter la pépinière, ils devront là aussi trouver un local adapté. Soit ils s’installent en centre-ville, ou bien une zone leur sera peut-être consacrée. "C’est la casquette de l’intercommunalité, on dédie un bout de notre zone d’activité économique à une zone d’activité artisanale, ajoute le maire et président de la communauté de communes. Le problème, c’est que les terrains de ces zones sont trop grands. Donc, on est en train de réfléchir au niveau de l’intercommunalité à redécouper des terrains pour être à la taille de nos artisans, plus que d’un industriel."

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