Accusé de viol sur la fillette d’une amie, un sexagénaire jugé par la cour d’assises du Tarn

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    L’accusé va être jugé par la cour d’assises du Tarn. DDM - Emilie Cayre
Publié le , mis à jour

l'essentiel Salvatore B., 61 ans, va être jugé à Albi les 28 et 29 mai prochains. Cet ancien carrossier est accusé de viol sur une fillette qu’il a hébergée à plusieurs reprises entre 2018 et 2021.

C’est un procès à huis clos qui devrait se dérouler les 28 et 29 mai prochains au palais de justice d’Albi. L’accusé, Salvatore B., va être jugé par la cour d’assises du Tarn pour des faits de viol sur mineur de moins de 15 ans. L’affaire a éclaté au début de l’été 2021 quand une mère de famille a signalé au commissariat de Carmaux des faits d’attouchements sexuels que sa fille, âgée de 6 ans, aurait subis de la part d’un ami de la famille.

Entendue par les policiers puis par une juge d’instruction, l’enfant a maintenu et détaillé et mimé des scènes durant lesquelles Salvatore B. lui aurait fait "des guillis à la zouzoune", "pipi dans la bouche" et lui aurait imposé une pénétration digitale. Elle explique aussi qu’il lui avait interdit d’en parler, sous peine de la "taper".

Lors de l’enquête, son oncle et le compagnon de ce dernier ont par ailleurs affirmé aux policiers avoir vu l’accusé se toucher le sexe lors d’une soirée organisée en juin 2021, pendant qu’il regardait la fillette, présente dans la même pièce, puis après son départ.

La mère de famille est une amie de Salvatore B. et de sa compagne. Elle avait commencé à leur confier sa fille de manière occasionnelle à partir de 2018. Des troubles du comportement sont apparus vers la même période chez la fillette, notamment une conduite exhibitionniste et une certaine agressivité envers ses petits camarades de l’école maternelle.

Des signes évocateurs d’abus sexuels, confirme l’expert psychologue, qui se sont atténués ou qui ont même disparu depuis sa révélation des faits selon ses parents et la directrice de l’école.

L’accusé clame son innocence

Mis en examen et placé en détention provisoire en septembre 2021, Salvatore B. a été remis en liberté six mois plus tard et assigné à résidence sous surveillance électronique. Depuis sa première audition de garde à vue, il nie catégoriquement les faits qui lui sont reprochés. Il affirme que la fillette est contrainte à mentir mais n’explique pas pour quelle raison. Il assure aussi ne s’être jamais retrouvé seul avec elle à son domicile, malgré les déclarations de la mère de l’enfant et de sa propre compagne.

Ancien carrossier pendant 25 ans, père de quatre enfants nés d’une précédente union, l’homme est décrit par son entourage comme quelqu’un de serviable et de travailleur. Mais il a eu une mauvaise passe pendant cette période : au chômage, un alcoolisme qui lui a fait perdre son permis de conduire, le décès de ses parents et de son jeune frère…

Sa compagne l’a soutenu lors de l’enquête, affirmant elle aussi que ces accusations sont mensongères. Lorsque Salvatore B. a été convoqué au commissariat de Carmaux à l’été 2021, elle a même menacé de mort la mère de la fillette. Ce qui lui a valu une condamnation du tribunal correctionnel d’Albi à trois mois de prison avec sursis et une interdiction de contact avec la victime pendant trois ans.

Devant la cour d’assises du Tarn, l’accusé sera assisté par Me Brice Zanin. Sur le banc des parties civiles, c’est Me Myriam Guej Benayoun qui défendra les intérêts de la fillette et de sa mère.

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