Abolition de l’esclavage : le lycée Marie Curie rend hommage à "ceux qui ont combattu et ceux qui continuent pour ne jamais oublier"

  • Journée nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage
    Journée nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage DDM - Nina Pereira-Piettro
  • Solé et Alexandre, élèves de terminale interprètent "Met Agwe"
    Solé et Alexandre, élèves de terminale interprètent "Met Agwe" DDM - Nina Pereira-Piettro
  • Perpétuer la mémoire avec l’art avec le muralisme mexicain
    Perpétuer la mémoire avec l’art avec le muralisme mexicain DDM - Nina Pereira-Piettro
  • Perpétuer la mémoire avec l’art avec le muralisme mexicain
    Perpétuer la mémoire avec l’art avec le muralisme mexicain DDM - Nina Pereira-Piettro
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l'essentiel Dans le cadre de la journée commémorative des mémoires de la traite de l’esclavage et de leur abolition du 10 mai, les élèves du lycée Marie Curie ont présenté, ce lundi 13 mai leur travail, avec la présence de la secrétaire générale de la préfecture des Hautes-Pyrénées et la directrice de l’académie.

Régulièrement présente dans les établissements pour perpétuer le travail sur la mémoire dans le département, la directrice académique, Anne Miquel Val souligne l’importance de "reconvoquer le passé" à travers les programmes scolaires.

C’est dans ce contexte que le professeur d’espagnol Yannick Ochotorena a étudié avec ses élèves de première 5 le muralisme. Un mouvement artistique mexicain du début du 20ème siècle où les artistes de l’époque peignent sur les murs des sujets à caractère politique et éducatif, les rendant ainsi accessibles à toutes classes sociales. Plusieurs tableaux ont été présentés dont "La Conquista" de Diego Rivera, représentant la conquête espagnole en Amérique et la mise en esclavage des aborigènes, un exercice alliant aisance oratoire et capacité d’analyse félicitée par la directrice académique.

Avec le Grand Oral dans le viseur, les élèves de première 1 et 3 ont également participé à cette journée en exprimant haut et fort des œuvres incontournables de la littérature. Deux extraits ont été mis en lumière, celui de Candide de Voltaire en 1759, où le personnage principal parle d’égal à égal au nègre qu’il appelle "mon ami" décrivant sa situation d’esclave. Mais aussi celui de Zamore et Mira, d’Olympe de Gouges en 1788, un drame indien qui décrit les conséquences de l’esclavage vues par deux esclaves durant l’époque de la colonisation.

Mais l’évènement a été marqué par deux élèves de terminale, en section musique. Solé et Alexandre ont mis à l’honneur devant les élèves et les autorités locales leur interprétation de "Met agwé" signifiant un capitaine bienveillant venant du Bénin qui a assuré la protection de ses serviteurs et de ses élus sur des bateaux négriers. Cette chanson en créole haïtien marque les cœurs par ses paroles touchantes et se mélange à la voix angélique et solaire de Solé, le public a été conquis.

Transmettre la mémoire

En cette journée nationale de l’abolition de l’esclavage, la secrétaire générale de la préfecture des Hautes Pyrénées, Nathalie Guillot déclare "en ce jour on honore femmes et hommes victimes de cette traite, ceux qui ont combattu pour abolir la fin de l’esclavage et ceux qui continuent à lutter pour ne jamais oublier".

Ces journées sont un temps pour se souvenir de cette période de l’histoire et de ce qu’il en reste encore aujourd’hui. "L’asservissement, la captivité, l’oppression, l’absence de liberté" surligne Nathalie Guillot, des mots forts définissant un sujet, intemporel, en adéquation avec notre époque. Alors,"il est à la fois nécessaire de regarder courageusement dans notre passé mais aussi à expliquer, car c’est l’art de la répétition qui marque les esprits".

Ce travail indispensable entre professeurs et élèves permet de " transmettre le flambeau afin de construire un monde humaniste bien au-delà des frontières", termine la directrice académique pour clôturer cette réunion.

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