Arnaque au pare-brise : "La fraude aux assurances coûte 3 milliards d’euros"

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  • Stéphane Muller, membre du COMEX du Groupe Matmut. Stéphane Muller, membre du COMEX du Groupe Matmut.
    Stéphane Muller, membre du COMEX du Groupe Matmut. © Jean-François Lange/Matmut
Publié le , mis à jour
A.T.

l'essentiel Stéphane Muller, membre du COMEX du Groupe Matmut, en charge des assurances dommages.

Ce type de fraude est-il monnaie courante ? Quels dispositifs de lutte déployez-vous ?

Même s’il n’est pas marginal, le type de fraude que vous décrivez n’est heureusement pas fréquent. L’immense majorité des réparateurs et des glaciers exerce dans le respect des lois, de leurs clients, et des accords passés avec les compagnies d’assurances. Les compagnies d’assurances et leurs experts sont connectés aux principaux fournisseurs de pièces détachées et en connaissent précisément les prix ; c’est le premier moyen pour détecter les fraudes et les surfacturations.


Un client peut-il avoir des ennuis s’il a recours à ce type de pratique ?

La première conséquence pour un client qui fraude l’assurance, c’est le refus de remboursement et la nullité de son contrat. Ce type de résiliation donne lieu à un signalement qui rendra très difficile pour lui le fait de trouver un nouvel assureur… Il faut savoir qu’une mutuelle comme la Matmut rembourse à ses sociétaires et clients près de 80 % des cotisations qu’elle perçoit sous forme d’indemnités. C’est donc l’ensemble de la collectivité qui est pénalisée pour chaque fraude commise.

A lire aussi : Cadeaux alléchants, réparations low cost : pourquoi les arnaques au pare-brise sont en plein boom ?

Quel est le coût de la fraude à l’assurance en France ?

On estime aujourd’hui la fraude a environ 5 % des cotisations d’assurance. Cela représente plus de 3 milliards d’euros par an. Cela représente un surcoût de près de 150 € par an pour chaque ménage français !

A lire aussi : "Je vais mettre un coup sur le pare-brise, vous n’aurez rien à faire ! " Comment un garagiste toulousain propose d’escroquer l’assurance

Que risque la société prise la main dans le sac ?

Le professionnel fraudeur peut être poursuivi pour faux en écriture et escroquerie et risque 750 000€ d’amende et 5 ans de prison. Les pouvoirs publics (DGCCRF) se penchent actuellement sur les pratiques de certains réparateurs et le préjudice qu’ils occasionnent à l’ensemble des assurés à travers ce type de pratiques.

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Les commentaires (2)
Bathory Il y a 16 jours Le 15/05/2024 à 20:42

pas de bagnole = pas d'arnaque = la liberté

Portos_3131 Il y a 18 jours Le 13/05/2024 à 18:49

Et l'assurance qui met plus de 1 mois pour envoyer un expert et encore deux à trois mois supplémentaires pour rembourser suite à un sinistre naturel comme la grêle comment est-ce qu'il faut appeler ça arnaque ou vol ?
Sachant qu'il apparaît toujours une franchise mystérieuse marquée dans les petites lignes du contrat.....