Léa et ses chèvres, vraie histoire d’amour

Abonnés
  • Léa : "Les chèvres, ce sont mes filles, elles passent avant tout"\L.V
    Léa : "Les chèvres, ce sont mes filles, elles passent avant tout"\L.V
Publié le
JDS

"Les chèvres, ce sont mes filles, elles passent avant tout". D’emblée, Léa Promayrat (45 ans), désormais chevrière à temps plein au lieu-dit Le Camp à Pradinas, vrai petit paradis de verdure situé dans une coquette vallée encaissée, annonce la couleur : le vert, qui lui sied à merveille, dans tous les sens du terme. Et surtout, elle place ses chèvres au sommet de sa pyramide de vie avec une passion non feinte qui irradie, comme un soleil, de ses rayons bienfaiteurs sa nouvelle vie. Son mari Stéphane, et ses enfants, Malia et Ila (19 et 13 ans), sont au courant de cette relation exclusive, et se déclarent nullement jaloux, bien au contraire, acceptant le deal avec diplomatie et infiniment de tendresse. Cet amour pour les chèvres l’a même sauvée de l’abîme dans lequel elle était tombée à la suite d’un burn-out, conclusion d’un stress intense résultant de son ancien travail (titulaire d’un Bac S et d’une licence d’Espagnol, elle a fait plusieurs boulots comme la comptabilité, des remplacements d’instit…). Cependant aucun n’a réussi à l’épanouir, avant que sa passion salvatrice pour les chèvres ne l’accapare comme un aimant, de façon irrésistible.

Elle décide d’entamer une reconversion professionnelle dans son ancien fief lozérien. "Même si j’aimais les chèvres depuis longtemps, raconte Léa, tout a commencé lors de la visite d’une chèvrerie et le remplacement d’une chevrière pour son congé de maternité. Là je me suis dit : c’est pour toi. Me tournant vers mon mari je lui annonce : ça, c’est mon nouveau bureau, je ne retournerai plus jamais dans mon ancien ! ". Une formation en bonne et due forme suivra. Tant et si bien, que Léa, emportant dans ses bagages deux chèvres fétiches dont Noisette avec laquelle elle est carrément tombée amoureuse, s’est mise à chercher l’endroit de ses rêves. "On est tombé sur ce bien (une maison d’habitation isolée avec 7 ha de terrain) ici à Pradinas. Le coup de cœur fut immédiat". Installée depuis bientôt quatre ans avec un cheptel de 25 chèvres (dont 15 laitières et 10 chevreaux) de race rustique du Massif central, leur harmonie est telle que ses fromages de chèvre fermiers s’en trouvent exaltés au niveau du goût et de la texture. Au point que Léa vient de rafler trois médailles (une d’or et deux d’argent) au concours départemental d’Espalion. "Perfectionniste, mon épouse donne beaucoup d’amour à ses chèvres qui le lui rendent en fromages de grande qualité ", sourit son mari admiratif. Dans sa chèvrerie-atelier entièrement construite par la famille (très unie), Léa propose aussi toute une gamme de savons artisanaux au lait de chèvre. Même si le travail est éreintant, et qu’elle sort les chèvres par tous les temps (+ foin et orge de la ferme), le bonheur est là. " Je suis fière de dire que je fais tout moi-même ", conclut Léa ô combien heureuse et enfin apaisée dans sa nouvelle vie de chevrière.

Tous ses produits sont en vente direct à la ferme : le mercredi de 10 h 30 à 12 h. Le vendredi de 17 h 30 à 18 h 30, ou sur rendez-vous. Le samedi matin au marché de Naucelle. Visite de la chèvrerie pendant les vacances scolaires. Contact : 06 28 91 70 42. leschevresdelea@gmail.com

Cet article est disponible en intégralité dans votre hebdomadaire Le Villefranchois en version imprimée ou numérique (réservée aux abonnés)
Dans votre boîte-à-lettres pour seulement 1,32€ (au lieu de 1,60€) par semaine
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?