Bagnères-de-Bigorre. Vives inquiétudes sur l’avenir des urgences de l’hôpital

La liste des dates de fermetures prolongées des urgences est dévoilée pour le mois de mai, de quoi faire bondir l’association "Sauvons l’hôpital B2B". Pourtant lors de la dernière assemblée générale, les responsables avaient accueilli avec optimisme l’arrivée d’un nouveau directeur et l’installation programmée d’un nouveau scanner. Des réserves avaient d’ailleurs été émises sur l’avenir de l’établissement, notamment sur la rééducation fonctionnelle "en grande difficulté et le service des urgences toujours fermé la nuit".

Sur ce dernier point, une communication a récemment été faite sur les dates qui vont s’avérer compliquées pour les usagers des urgences : "Nous avons reçu le détail des fermetures pour ce mois de mai, au total 13, il s’agira des 3, 6, 7, 11, 18, 23, 24, 25, 26, 28, 29, 30 et 31 mai. Au mois de juin, la même situation devrait se poursuivre".

L’association a donc décidé de réagir en organisant une réunion ce mardi soir : "En conséquence, notre association "Sauvons l’hôpital B2B" appelle l’ensemble des adhérents à se réunir pour organiser la riposte ce mardi 30 avril, à 18 heures, à la maison des associations, rue Blanche-Odin. Que chacune et chacun porte une chaise pliante car la grande salle n’en possède pas".

Une première étape qui sera suivie dès le lendemain d’une deuxième avec le traditionnel défilé du 1er mai auquel l’association ne manquera pas de participer dans la cité thermale à partir de 11 heures, sur les Allées des Coustous.

La réunion suivie d’une manifestation

Ce mardi soir, il s’agira de sonner la mobilisation contre ces fermetures jugées trop nombreuses : "Devant une telle gravité, une riposte de très grande ampleur doit avoir lieu. La population ne peut pas être traitée avec un tel mépris. La santé n’est pas une marchandise. Ces fermetures n’augurent rien de bon pour le maintien du service des urgences de Bagnères".

Les responsables de l’association pointent aussi la réaction en chaîne sur les autres établissements hospitaliers en raison des fermetures en cascade : "Depuis la fermeture des urgences à la clinique l’Ormeau, celui de l’hôpital de Tarbes est complètement saturé provoquant des départs de médecins".

Deux rendez-vous importants au cours desquels il s’agira de poser des questions en attendant les réponses des responsables : "Que font les autorités sanitaires pour maintenir les médecins existants et pour en recruter d’autres ? La question se pose. D’autre part, les fermetures à Bagnères ne règlent en rien les difficultés de Tarbes. Des moyens supplémentaires doivent être engagés pour améliorer la situation".