Remaniement : Attal nouveau favori, retour à "la Macronie originelle", Borne "a été loyale"... le point sur les dernières tendances

Publié le , mis à jour
C. B. / M.P.

l'essentiel Elisabeth Borne s'est entretenue à l'Elysée avec Emmanuel Macron, alors qu'un remaniement gouvernemental semble imminent et que le ministre de l'Education Gabriel Attal paraît le mieux placé pour lui succéder à Matignon. Voici toutes les dernières tendances autour de ce possible jeu de chaises musicales.

Alors qu’Élisabeth Borne a été reçue à l’Élysée par Emmanuel Macron ce lundi 8 janvier, le remaniement ministériel annoncé depuis plusieurs jours n'a jamais semblé aussi proche.

Comment Gabriel Attal est-il devenu le favori ?

La Première ministre pourrait présenter sa démission dans quelques heures et pour la remplacer, le nom de Gabriel Attal circule avec de plus en plus d'insistance. "Le Président m'a dit qu’il voulait se recentrer, ne garder autour de lui que des fidèles, des proches, bref en revenir à la macronie originelle. Le profil de Gabriel Attal correspond en tout point à cela," a confié une ministre proche de l'Elysée à La Dépêche.

A lire aussi : REPLAY. Remaniement : la nomination du nouveau Premier ministre interviendra mardi matin

"Il a toujours nommé des gens inattendus, la veille de sa nomination Édouard Philippe écrivait des tweets contre Emmanuel Macron. Castex ? Personne ne l'avait vu venir. L'hypothèse Attal n'est donc pas folle du tout", confiait aussi une proche de l'Elysée. Sébastien Lecornu et Julien Denormandie étaient présentés jusqu'alors comme les deux favoris au poste.

Elisabeth Borne "a fait le job"

Mais la possibilité du maintien d’Élisabeth Borne était encore dans toutes les têtes ce dimanche 7 janvier et elle est toujours possible. "Franchement, elle a fait le job. Elle a été loyale, elle est allée jusqu'au bout et elle n'a jamais posé problème au Président dans la presse. Il lui a demandé de faire passer la loi Asile et Immigration sans 49.3, elle l'a fait", nous assurait un membre du gouvernent qui ne fait pourtant pas partie du camp de "bornistes" et d'ajouter "je pense qu'on a été durs avec elle parce que c'est une femme".

Une attente trop longue pour certains ministres

Selon nos informations, pour certains l'attente n'a que trop duré. "Les cabinets sont à l’arrêt depuis 15 jours, tout le monde attend pour valider les gros projets, ça n'est pas possible de continuer comme ça", a confié un membre du gouvernement à La Dépêche. Une ministre aurait même écrit ce dimanche 7 janvier à Emmanuel Macron pour lui dire "les Français se fichent du remaniement, il faut leur parler du froid". D’où la convocation inattendue d'Elisabeth Borne à l’Élysée ce dimanche dans la soirée pour parler "des dossiers urgents".

A lire aussi : Remaniement : patrimoine, conflits d’intérêts, situation fiscale... comment les ministres sont-ils contrôlés avant d'entrer au gouvernement ?

Le Président "va nommer des fidèles autour de lui"

Mais à travers le remaniement qu’il prépare, Emmanuel Macron espère bien relancer son quinquennat. "Au départ, il ne voulait pas remanier, il voulait simplement remplacer Olivier Dussopt si celui-ci avait été condamné à l'issue de son procès mais le Président a très mal vécu l'opposition de certains ministres au projet de loi Immigration. Il était dans une colère noire", nous raconte un ministre proche du Président. "Il va nommer autour de lui des fidèles, en revenir à la macronie originelle. Puis il va reprendre en main les grands dossiers. Il ne va plus s’appuyer que sur lui-même. Il n'a pas le choix sinon le quinquennat est terminé", nous assure un ministre qui pense qu'Emmanuel Macron va avoir à cœur, désormais, de gérer les dossiers économiques, les questions d’Éducation et les affaires culturelles.

Sur le même sujet